even angels have their demons (+ sally)

VIE SOCIALE VIE D'ÉTUDIANT

“ sally&aiden ♦ even angels have their demons „

Le talent est comme une femme. Il faut l'entretenir pour qu'il nous apporte satisfaction. Cette pensé fit rire Aiden. Le jeune homme se souvint que son mentor lui avait répété cette réplique quand il consommait beaucoup trop d'alcool. Aiden n'appréciait pas vraiment ce genre de remarque mais, il fallait avouer qu'elle n'était pas vraiment mauvaise. Armé de son appareil photo et de sa sacoche pour le dissimuler le jeune professeur d'art franchit les portes d'un club très privé. En apparence on pourrait penser qu'il ne s'agissait que d'un simple club permettant de se détendre ou d'arranger des rendez-vous d'affaire. L'oeil du photographe l'avait aidé à découvrir la vérité. Derrière une fine porte rouge se cacher un autre monde. Celui de la prostitution. Mais, également celui de Sally. Ce prénom ne cessait de l'obséder depuis qu'il avait eu le bonheur de le prononcer. Jamais, encore il n'avait remarqué une jeune femme aussi spéciale. Aiden avait prit plaisir à la comparer à une mer. Parfois elle se montrait calme et douce mais, la tempête n'était jamais vraiment loin et elle n'épargnait personne. Aiden l'avait remarqué dès ses premiers pas dans ce monde qui lui était encore étranger. Le jeune homme n'avait jamais osé l'aborder. Non, pas qu'elle ne soit pas à son goût mais, il avait simplement peur de faire sa connaissance. Aiden n'était jamais vraiment tombé amoureux et la vie ne lui avait fait aucun honneur de ce côté. Certaines mauvaises langues affirmeront qu'il est marié avec son travail mais, même s'il passe de nombreuses heures seules à contempler ses photographies la présence féminine réelle lui manque cruellement. Sally avait su combler ce vide elle lui apportait plus qu'une relation physique. Il y avait ce lien qu'il ne pourrait sans doute jamais représenter en photographie et encore moins le décrire. Le photographe se glissa avec la plus grande discrétion dans l'envers du décor. Certaines filles s'avancèrent vers lui en lui souriant tendrement. Aiden avait photographié la plupart d'entre elles bien que quelqu'une ait retenu un certain intérêt artistique pour lui. Des baisers déposés sur les joues s'échangèrent ainsi que des enlacements affectueux. Aiden se doutait que leur quotidien ne devait sans doute pas être facile tous les jours. Et ce cruel détail l'inspirait fortement. Le fait de pouvoir lever le voile sur ses créatures éphémères le temps d'une série photos. Aiden n'avait jamais touché l'une de ces délicieuses femmes. C'est sans doute pour cela qu'elles l'appréciaient tant. La seule pour laquelle il s'était mis à nu le mépriser à présent.

Aiden osa porter un regard rapide sur la jeune femme blonde qui venait de sortir de sa chambre. Le photographe détourna aussitôt son regard. L'Irlandais n'avait aucune envie de la contempler et de lui porter plus d'une attention. Sally l'avait cruellement repoussé et sa fierté d'Irlandais avait était entaché par cet acte. Le jeune homme se laissa porter par les jeunes femmes qui le conduisent à une table et lui servir un verre de whisky. Certaines lui demandèrent quelles photos il envisageait de prendre aujourd'hui, d'autres se questionner sur le modèle qu'il choisirait. Aiden osa un doux rire. Cela l'amusait assez de voir autant de jupons danser devant lui. Il comprit que ses femmes ne devaient probablement recevoir aucune affection des hommes. La plupart devaient les percevoir comme des créatures immondes venant rechercher une occupation. Puis les filles le quittèrent en lui conseillant de faire rapidement un choix avant que l'une d'entre elles ne soit occupée. Aiden leur sourit en leur faisant un petit clin d’œil amical. Le photographe termina son verre rapidement et en commanda un second. Deux autres filles étaient resté à ses côtés mais, il eut un léger sourire quand il remarqua une nouvelle jeune femme. « Tu viens me proposer d'être mon modèle encore une fois ou me menacer ? » Demanda le photographe en laissant entendre un léger rire sans joie. Aiden consomma son verre en une gorgée et regarda la jeune femme qui s'était avancé vers lui. Le photographe repensa à la première fois qu'ils s'étaient rencontré et à leur première séance photo ensemble. Puis a la manière dont elle lui avait demandée de se tenir éloigné d'elle.

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☆ **à oxford depuis le** : 19/10/2014

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La journée n'a été que souffrance et désolation. Je ne me rappelle même plus depuis quand j'ai pris le temps de me poser et ne rien faire. Rien faire hormis laisser mon esprit vagabonder. Mes heures de sommeil se comptent sur une main, je dois travailler d'arrache pied pour rattraper mon retard en cour par distance et je n'arrive pas à l'ôter de ma tête. Je suis malade tous les matins et mon corps commence à changer. Je dois prendre une décision. Mais je refuse d'y penser c'est encore trop douloureux pour le moment. Je n'y arriverais pas... Je préfère me contenter d'une chose, faire ce que je sais le mieux faire... Mentir et jouer cette comédie. Cette nuit encore fut bien remplie, et ma journée également. J'ai envoyé mon devoir et réviser les parties du corps humains. Je connais les interventions de la semaine sur le bout des doigts et je devrais arriver à m'en sortir. J'arrive à canaliser mon esprit, à sectoriser ce que je dois faire et ce que je suis. Cette nuit j'étais Sally la pute, cet après midi j'étais Sally l'étudiante en médecine... Et je dois enfiler de nouveau mon autre costume... ainsi de suite, avant qu'un grain de riz ne vieille dérailler ma quotidien. Je n'y pense pas. Ce soir quand je suis arrivée au The Golden Rose, j'étais d'humeur maussade, assez lasse d'ailleurs de retrouver mes clients. Mais ne plus rien ressentir m'aidait grandement à continuer. Ils me touchent, font de moi ce qu'ils désirent je ne ressens rien d'autre qu'un immense vide, une douleur invisible qui n'a pas de nom. Je me suis changée, troquant ma veste en cuire et mon jean pour une tenue plus affriolante laissant apercevoir mes formes.

Ainsi vêtue, j'entre dans mon rôle de femme venue de Russie procurant du plaisir aux hommes. J'ai récité mentalement le nom de tous les os du corps humain alors qu'un homme s'occupait de moi, le pauvre s'il savait réellement ce que j'étais en train de faire, douce illusion. Je suis sortie de ma chambre et j'ai traversé le hall, cherchant de quoi manger, une faim immense grandissant en moi quand Lolita est arrivée près de moi. « Sally fait toi jolie, le beau photographe est là et n'a toujours pas pris de fille pour la soirée. » Mon corps déjà de pierre s'est un peu plus refermé dans ma poitrine. Non... Je lui lance un mauvais regard et je fins l'indifférence la plus complète. « Pourquoi me dis-tu cela ? J'en ai rien à foutre. » Je haussais les épaules, alors que son regard perçant se jette sur moi. Elle ne me connait que trop bien. Elle est surement une des seules à connaitre l'expression de mon visage mais ce soir je ne suis pas reconnaissance, je ne suis pas même gentille. Je n'ai pas envie de le voir, c'est une torture, un peu plus chaque jour comme si j'avais besoin de le voir tous les soirs pour me rappeler ce que j'ai fais. Elle marmonne. « Il n'est pas comme les autres, je pensais que ça te ferait plaisir. Il est au bar. » Elle s'éloigne de moi trop rapidement pour que j'ai le temps de m'excuser. Je le ferais plus tard si j'y pense... Je retourne direction ma chambre je trouverai bien le moyen de ne pas le croiser de toute manière il est clair qu'il n'a pas du tout envie de me parler. Mais alors pourquoi donc continue-t-il à venir jusqu'ici. Il aime tant me torturer ? Mais c'est plus que moi, je suis incapable de rentrer dans ma chambre et prendre un autre client, je dois le voir. Doucement je m'approche de l'endroit et je le vois au milieu de toutes ses filles qui batifoles autour de lui. Mon coeur se serre une fois de plus dans ma poitrine, il ne change pas, il est toujours le même son air si.. Désinvolte sur le visage mais plus encore ce charme qui le rend irrésistible. Je dois travailler et l'oublier ne pas penser à tout ce que je ressens, tout ce qui se passe en moi que je ne contrôle pas.

Mais j'avance droit vers lui et je m'arrête, je ne sais pas encore ce que je fous là, mais j'y suis... Je dois lui parler ? Je dois continuer ? Je dois avancer ? « Tu viens me proposer d'être mon modèle encore une fois ou me menacer ? » Je me crispe, mon corps tout entier se noue alors que je ferme les mains pour ne pas le frapper violemment contre son épaule. D'une cela ne servirait à rien de deux, je ne me sentirais pas mieux juste après. Je laisse échapper un juron en russe alors que je passe une main derrière mon oreille comme pour me donner une contenance. Je voulais qu'il ravale le sourire en coin, si attachant qui venait de naitre à la commissure de ses lèvres. Je suis tellement en colère contre lui, que je n'arrive pas à formuler une pensée logique. « Pourquoi es-tu là ? » La question n'avait pas de sens, il était là pour prendre en photo des filles. A moins qu'il ne cherche plus ? ça je ne voulais pas le savoir, je n'arrivais pas à le supporter, je me sentais heureuse d'être la seule ici qu'ils puissent toucher, mais ça n'arrivera plus et c'est ainsi. Je dois m'y faire. Je reste à une distance soutenable mais pas parfaite, je ne tombe pas, je ne me laisse pas aller et je ne m'accroche pas à son regard gris bleu. Je garde la tête haute et un air détacher. « Vas-tu continuer encore longtemps ton petit jeu, venir quasiment tous les soirs alors que je t'ai demandé de ne plus revenir. » Certes je n'ai pas précisé qu'il ne devait plus revenir ici, mais cela me semblait logique. Je ne veux plus avoir affaire à lui, le voir sans le toucher est bien plus insoutenable que de coucher avec lui et de ressentir des sentiments pour lui... Aime-t-il me torturer de la sorte ? Je crains fort...

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Aiden avait toujours eu un certain mal à communiquer avec les femmes. Sa sœur jumelle, sa stagiaire, sa belle-mère et maintenant Sally. Le jeune photographe prétendait que cela était sans doute la faute de sa défunte mère. Étant absente elle n'avait jamais pu lui apporter un amour sincère et démesuré. Aiden n'avait fait que de nombreuses aventures amoureuses et aucune ne l'avait atteint. Parfois il avait la réelle impression d'être en couple avec son métier ou du moins son appareil photo. Le photographe ne put faire disparaître son sourire en coin quand il remarqua la jeune blonde. Il n'avait jamais apprécié les jeunes femmes blondes mais, il fallait reconnaître que le charme Russe lui offrait un doux plaisir pour son regard. Lorsqu'elle lui posa sa première question il ne put contenir son rire amusé par cette question. Que faisait un homme dans une maison close ? Bien qu'Aiden n'était pas vraiment du genre à offrir son argent pour un moment intime avec une femme. À moins que cela ne concerne une jeune femme russe. « Eh bien, je souhaite prendre quelques photos et pour quoi passer du bon temps en charmant compagnie ? » suggéra le jeune photographe en souriant doucement à la jeune russe. Aiden n'avait aucune envie de solliciter les services de ces jeunes femmes. Il ne souhaitait que capturer cette image éphémère, cet instant fugace qui ne cessera de lui échapper. Un psychanalyste freudien n'hésiterait pas à affirmer qu'Aiden recherche à travers ses photographies cette femme qu'il n'a jamais connue et qu'il n'a pu jamais aimer. Toutes ces femmes sont vides de sentiments. Elles ne peuvent éprouver de l'affection envers un homme sans se brûler les ailes. Pourquoi Aiden était dans cette maison close ? Sans doute pour se brûler les ailes à son tour. Bien qu'il ne sollicitait pas les mêmes services que les autres clients le jeune homme recherchait à combler un vide qui ne cesser de le dévorer. Sally était parvenue à combler ce manque cruel d'amour. Égoïstement Aiden ne souhaita pas que cela s’arrête. Il se sentait complet quand il était avec elle, dans ses moments fugaces ou sa sensibilité était en éveillé.

La seconde réplique de la jeune femme offrit un léger pincement au cœur du jeune homme bien qu'il ne laissât rien paraître devant la jeune prostituée. Puis il laissa apparaître son sourire charmeur. Aiden ne pas jouer vraiment du moins il ne prenait aucun plaisir à venir presque tous les soirs pour tenter de voir la jeune femme « Mon petit jeu consiste à prendre des photos artistiques dans le cadre d'une future exposition. » affirma le jeune en souriant aux autres femmes présentes « Comment pourrais-je ne pas profiter d'autant de beauté ? Alors, qu'une seule d'entre elles n'accepte pas ma présence. » répliqua le photographe en laissant un doux rire s'échapper de ses lèvres. Aiden se leva doucement et s'approcha de la jeune femme en souriant doucement. Il captura une mèche blonde et l'entrelaça dans ses doigts. « Ma belle, j'ai bien peur que tu te donnes trop d'importance » dit il en s'approchant dangereusement de ses lèvres et en se dérobant aussitôt. Aiden prenait plaisir à embêter la jeune femme. Il appréciait la voir sortir de ses gonds et s'énerver contre lui. Puis ses lèvres s'avancèrent vers l'oreille de la jeune femme et il murmura à voix basse « Avoue que tu aimerais que je revienne visiter ton corps princesse ! » répliqua le photographe en se détachant doucement mais, vivement de peur que la jeune femme exerce sa colère sur lui.

Aiden sourit doucement et se mordit sa lèvre inférieure. « Mais, comme tu souhaites que je disparaisse... je ne peux que me plier à tes volontés princesse. » affirma Aiden en souriant. Le sobriquet qu'il lui avait trouvé lui correspondait assez bien. Le photographe voyait en Sally une princesse et non une prostituée. Son attitude son caractère étaient plus que révélateurs. Aiden offrit un clin d'oeil à la jeune femme avant de commander une bouteille de vodka et de retrouver sa place initiale en compagnie des autres prostituées. « Laisse-moi le temps de choisir mon modèle et je disparais aussitôt. » ajouta Aiden en commençant à consommer la bouteille d'alcool.

Le photographe ne désirait qu'une femme comme modèle mais, Aiden ne parvenait pas à cerner la jeune prostituée. Dans leur intimité elle s'était révélé comme une jeune amoureuse et devant ses compagnons elle ne cesser d'exposer une certaine férocité envers le photographe. Sally n'avait aucune envie de le revoir mais, pourtant elle ne pouvait se détourner du photographe. De la même manière qu'Aiden ne pouvait passer une soirée sans avoir aperçu la jeune femme même pour quelques secondes.

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☆ **à oxford depuis le** : 19/10/2014

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L'amour est un fléau, une chose abjecte qu'il faut être capable d'extérioriser le plus loin possible. J'essaye de ne pas y penser de ne pas m'attarder sur tout cela ne pas le voir, ne pas l'écouter mais c'est trop tard, je suis juste à ses côtés et je le regarde, je le fixe. Il ne sait pas tout ce qu'il provoque chez moi, mais parfois j'ai l'impression qu'il le sait et s'amuse de cette situation. C'est douloureux, je souffre en silence, j'ai mal... Mais je reste droite devant lui, je ne lui donnerais pas cette satisfaction, je la garde pour moi. Il est ici et j'ai une vague idée du comment, mais le pourquoi me laisse sans voix, je ne comprends pas. Quelle frustration. « Eh bien, je souhaite prendre quelques photos et pour quoi passer du bon temps en charmant compagnie ? » Ses mots me blessent mais je ne montre rien, hormis de l'indifférence. Je soupire d'agacement, rien tout en regardant ailleurs. Je croise mes bras et je sens la colère me monter. Il ne fera pas cela ? En faite si, il le fera et je sens cette colère grimper le long de ma colonne vertébrale. Je ne lui dois rien et lui aussi, s'il veut s'envoyer en l'air avec d'autre fille, je n'ai pas mon mot à dire. Elles seront toutes heureuses de pouvoir coucher avec lui, elle n'arrête pas d'imaginer ce que ça peut être de le faire avec lui. Elles ne peuvent pas comprendre, comparer. Je roule des yeux alors que je vois son fameux sourire charmeur pointer sur ses lèvres. Je déteste ce Aiden, il est suffisant et ce n'est pas cela que j'aime le plus chez lui. Mais quelque part tant mieux, ce sera plus simple pour rester de marbre. « Mon petit jeu consiste à prendre des photos artistiques dans le cadre d'une future exposition. » Il sourit et je bouillonne, il veut vraiment jouer à ce petit jeu-là. Je ne parlais pas de cela, mais il doit bien s'en douter, quel désagrément. Je regarde les filles leur lançant un regard qui en dit loin sur le reste. « Comment pourrais-je ne pas profiter d'autant de beauté ? Alors, qu'une seule d'entre elles n'accepte pas ma présence. » Finalement, je suis encore plus en colère en entendant cette idiotie. Je ne suis pas la seule à ne pas apprécier sa présence. Je jette un rapide coup d'oeil autour de moi, mais la réponse me frappe déjà le cerveau.

Personne d'autre ne désire cela, elles le veulent toutes, même moi. Je ferme les yeux un moment comme pour reprendre mes esprits mais il se lève et s'approche de moi. Je me crispe. C'est trop soudain pour moi, je ne me suis pas préparer à ce rapprochement soudain. Je suis submergée par mes émotions, mes sensations. Il se met à jouer avec une mèche de mes cheveux, alors que je souffles doucement. « Aiden. » Je peux supporter beaucoup de choses, les larmes, la peur, la crainte, la colère, la violence, mais ça je ne peux pas, je ne peux pas le laisser me toucher de la sorte. Mais je n'ai pas de mouvement de recul, au contraire je relève la tête pour le regarder. C'est encore plus douloureux que le reste voilà pourquoi j'ai mis un terme à tout ça, c'est que je suis incapable de lui résister. Je le sens partout, partout dans mon corps jusque là. « Ma belle, j'ai bien peur que tu te donnes trop d'importance. » Tout se mélange dans ma tête dans mon corps. Ma tête me hurle de lui foutre mon poing dans sa gueule d'ange, il sera ce que ça fait de me toucher sans permission mais mon corps lui répond étrangement. Il ne répond qu'à lui, comme si nous étions les deux aimants, attiré l'un vers l'autre. En tout cas, c'est mon cas, mais lui ? Je fixe avec envie ses lèvres se rapprocher des miennes mais plus rien, je reste sans voix. Perdue, j'en veux bien évidemment plus mais il se rapproche de mon oreille. Je sombre, silencieuse bien incapable de lui parler. « Avoue que tu aimerais que je revienne visiter ton corps princesse ! » Oui... Non. « Pas même en rêve, photographe. » Je tente de reprendre mes esprits et c'est plus simple une fois qu'il se détache de moi, et s'éloigne. Que suis-je en train de faire, me laisser berner par lui, je ne veux pas de ça... Et pourtant c'est exactement ce dont j'ai besoin, me sentir vivante et désirée par un vrai homme. Ressentir toutes les palettes de ce désir, dans mon corps mort. Je ferme les yeux comme pour sortir de ma transe silencieuse. « Comment oses-tu cela possible ? » Ce n'est en rien une question ouverte, juste cette étrange sensation. Sensation de ne plus rien contrôler. « Mais, comme tu souhaites que je disparaisse... je ne peux que me plier à tes volontés princesse. » Il retourne à sa place autour de toutes ses femmes. Je ne suis pas jalouse, je devrais me chercher mon client et continuer ma soirée. J'ai besoin d'argent, j'ai surtout besoin de cet argent.

Je recule d'un pas pour reprendre mes esprits pour de bon, il ne me touchera plus et tant mieux. « Laisse-moi le temps de choisir mon modèle et je disparais aussitôt. » Je grogne. « Idi nia houille.* » Soufflais-je entre mes dents alors que je me rapproche de lui un seul pas, un seul pas. « Que ta soirée soit bonne Doherty, dans les bras de ta putain. » Je crache mon venin comme je pourrais cracher une défense. Je me retourne et je marche en direction de ma chambre, je suis rageuse, je suis en colère et je n'ai pas envie de le voir se trouver une fille sous mes yeux. Je ne veux plus le voir, le regarder, le sentir. Ni son parfum, si sa peau, ni rien du tout. Je vois rouge, mais qu'importe je m'approche du salon où de potentiel client satisferons ma colère et ma frustration. Mais je m'arrête nette dans mon élan. Je ne peux pas partir comme cela, je n'y arrive pas. J'ai besoin de lui, je dois lui parler, de tout... Le bébé, le pourquoi du comment de ma froideur soudaine. Non. Non, il ne doit pas savoir mais je dois continuer. Je reviens sur mes pas et je me trouve de nouveau face à lui, je penche sa tête alors qu'il a la bouteille d'alcool à la main. Ma main glisse sur son avant bras pour arriver au col de sa veste. Assez violemment je l'oblige à me regarder droit dans les yeux, je suis une nouvelle fois trop prêt incapable de penser normalement, de savoir quoi faire, mais impulsive comme je suis je le fais. Pas le choix. « Laisse-les tomber. Ma chambre... Tout de suite, je ne le dirais pas deux fois, tu n'as pas eu les adieux que tu méritais. » Photos, sexes ? Je ne sais plus de quoi je parle... J'approche mes lèvres contre le lobe de son oreille, avant de souffler. « c'est ta dernière chance. » Et je le lâche en effleurant sa joue au passage. Je suis submergée par cette avalanche de sensations mais je n'y tiens pas compte, préférant reculer, le quitter des yeux et me ruer vers ma chambre. Je ferme la porte et je l'attends sur le lit, incapable de savoir s'il viendra ou non, ce que nous ferons. Je dois le détester, je vais le détester je me le promets mais je ne supporterais pas ce soir de le voir dans les bras d'une autre, l'imaginer avec une autre. Je préfère l'avoir ailleurs, même si je me suis faite la promesse de ne plus céder. Je ne céderais pas je lui prierais juste de ne plus jamais revenir... Mais ce qui me bouleverse en cet instant c'est l'attente, la crainte... De ne pas le voir arriver, mon photographe...

* va te faire foutre.

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Parfois on croit qu'une relation ne pourra sans doute pas vraiment évoluer ou connaître une autre direction. Pourtant il arrive que deux êtres soient faits l'un pour l'autre même si au commencement aucun d'eux n'aurait songé à une autre relation que celle qu'ils possèdent déjà. Aiden ne savait pas vraiment quel mot utilisé pour définir de son lien avec Sally. Ensemble ils pouvaient être des êtres merveilleux et créer de grandes choses ensemble mais, à chaque fois l'un d'eux se dérober à l'autre. La jeune femme lui avait demandé de s'éloigner d'elle sans aucune raison. Aiden pensait qu'elle souhaitait se protéger comme n'importe quelle autre fille de joie. Après, tout ils n'étaient pas plus âgés l'un de l'autre. Bien au contraire. Sally devait surement ressentir une certaine angoisse vis-à-vis d'Aiden. Après tout le photographe n'était pas présent pour les mêmes raisons que les autres hommes. Et pourtant il avait finit par céder aux caresses de la jeune femme. Cela c'était fait naturellement. Il y avait eu un regard échangé, une caresse, un murmure puis un souffle et enfin deux êtres qui avaient abandonné leur raison pour se laisser à aller à l'autre. Aiden n'avait jamais vraiment ressenti une telle passion aussi innocente dans cet acte naturel. Jamais, il n'avait connu une jeune femme aussi sauvage qu'harmonieuse. Peut-être n'avait-il jamais éprouvé de l'amour envers une femme et que même s'il le rencontrait il serait bien incapable de le reconnaître.

Aiden laissa échapper un rire amusé quand la jeune femme parla dans sa langue maternelle. Il se doutait que cela n'avait sans doute rien d'agréable mais, son accent le fit frisonner. Le photographe prenait un malin plaisir à énerver la jeune femme. Bien que cela n'ait pas été sa première attention. Aiden pouvait se montrer charmant et adorable mais, une fois que Sally avait fait son apparition le jeune photographe ne pouvait s'empêcher de faire ses bons côtés pour laisser apparaître un jeune adulte charmeur et adorant provoquer la jeune femme. Aiden leva son verre par pure ironie quand la jeune femme lui souhaita une bonne soirée. Son sourire peu glorieux trahissait la bataille qui régnait en lui. Devait-il répliquer ? La surprendre en s’infiltrant dans sa chambre . Mais, Aiden ne fit rien. Après tout la jeune femme souhaitait passer à autre chose. Peut-être avait-il été le seul à ressentir des sensations paradoxales cette nuit-là. Le photographe reprit ses habitudes et commença à boire sa bouteille d'alcool en compagnie des autres jeunes femmes. Le jeune professeur se questionna sur les relations que Sally pouvait avoir avec elles. Une simple pensée lui confirma qu'elles ne devaient pas être vraiment amies. Le jeune photographe fut surpris quand il vit à nouveau apparaître la jeune femme. Aiden frissonna quand elle le toucha et exerça une certaine pression sur son col. Pourtant il ne put retenir son sourire en coin quand la jeune femme lui ordonna en quelques mots de la rejoindre. Aiden oublia facilement qu'elle venait de lui préciser que cela serait des adieux. Sans doute ne croyait-il pas vraiment que leur relation puisse faner aussi facilement qu'une fleur. Le photographe fermât ses yeux quand la jeune femme se rapprocha de lui doucement et lui glissa que c'était sa dernière chance. Un frison apparut quand elle frôla doucement sa joue. Aiden ignorait ce que Sally représentait pour lui mais, il savait une chose. Elle lui apportait ce que personne ne lui avait apporté jusqu'à maintenant : une grande importance. Sally ne désirait que lui et Aiden ne souhaitait qu'elle parmi ces autres femmes.

Elle n'était pas la plus belle et encore moins la plus facile ni la plus intelligente mais, c'est elle qu'il désirait. Uniquement elle. Aiden était un homme qui n'avait jamais éprouvé de sentiments amoureux alors, il pensa naïvement que Sally était sans doute sa muse artistique. Tous les artistes avaient une muse qui vous mépriser, vous abat d'un battement de cils et vous enferme dans des nuits noires sans sommeil. Le photographe prit une nouvelle gorgée avant d'offrir la bouteille aux autres demoiselles avec un léger sourire. Certaines protestèrent mais, toutes savaient qu'il préférait Sally. Si elle n'était pas intervenue il aurait sans doute attendu bien sagement qu'elle daigne se montrer à nouveau et il aurait une nouvelle fois prit plaisir à la provoquer pour qu'elle daigne lui offrir une certaine attention. Le jeune artiste s'empara de sa sacoche fétiche où se cacher son appareil et pénétra lentement dans la pièce. Il découvrit la jeune femme assise sur son lit et il ne put se retenir de la dévorer du regard. « J'ai affirmé vouloir obtenir des photographies et des moments intimes mais, je ne serais pas déçu si tu ne souhaites qu'être mon modèle pour cette nuit. » Affirma Aiden en refermant délicatement mais surement la porte de cette chambre qu'il n'avait à son goût que trop peu visité. « Je veux que tu le souhaites autant que je le souhaite Sally. » murmura Aiden en restant face à cette porte qui venait de sceller leur destin. Puis le photographe se retourna lentement et regarda la jeune femme avant de s'avancer lentement. Il s’arrêta à quelques mètres et sortit son appareil photo il la prit en photo en souriant. « J'ignorais que tu aimais à ce point être photographié où préfères-tu le photographe ? » Demanda Aiden avec son sourire en coin.

L'ambiance venait lentement de changer. Elle était moins lourde et oppressante. Aiden retrouve l'atmosphère qu'il avait tant appréciée lors de leur première intercalation mais, également lors de leur première fois ensemble. Sally n'était pas la plus belle, pas la plus intelligente et encore moins la plus généreuse mais, Aiden en était certain à présent. Elle était sans doute sa merveilleuse et douloureuse muse. Celle qui vous fait sombrer au sommet de votre gloire.

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» SALLY-ANN (du 26/10 au 10/11)
» mange, prie, aime (sally)

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